Gestion des talents – un enjeu clé pour l’IA générative

La gestion des talents dans l’entreprise est un élément clé de la stratégie. Il concerne l’ensemble des fonctions, impacte la qualité des processus, leur coût, la valeur client et donc la performance de l’entreprise.

Toutes les fonctions sont concernées

Les entreprises déploient généralement de gros efforts pour attirer les talents, mais négligent parfois de les développer et de les retenir.

Si on retient 5 axes dans la gestion des talents :

• Recrutement
• Formation
• Partage des meilleures pratiques
• Adhésion aux valeurs d’entreprise
• Accompagnement du changement

On réalise que la gestion des talents ne peut pas être laissée au seul service des ressources humaines, mais doit être pratiquée à tous les niveaux de l’entreprise.

Quel rôle peut jouer l’IA générative ?

Hélène Ettahar  directrice MOA SIRH en charge de l’évolution professionnelle au Groupe La Poste nous donne les premières pistes.

« L’IA devrait nous aider à optimiser le recrutement en matchant les compétences et les postes disponibles. Elle pourrait aussi proposer des parcours de formation lorsque les profils des candidats sont incomplets, ou aider à diagnostiquer les problèmes – je pense par exemple à l’absentéisme ».

Sébastien Rebolle responsable des formations chez Evaneo, met en avant le partage des bonnes pratiques. « Les formations sont souvent limitées et répétitives. Il faut pouvoir les enrichir régulièrement avec des retours d’expérience. Cela implique de pouvoir entrainer l’IA à partir d’une base de connaissance régulièrement mise à jour. L’objectif est d’aider à développer la réflexion et à la créativité. Il faudra alors savoir comment l’intégrer dans des programmes existants, comment la questionner et gérer la confidentialité. Au-delà, il faudra l’utiliser pour alléger les tâches répétitives. Je pense, dans notre domaine, au suivi de l’activité et au reporting ».

Guillaume Chevallier – DRH de Clériance ajoute : « l’IA ne doit pas être limitée aux fonctions administratives ou de management. Elle doit aider à valoriser l’expertise métier, y compris des métiers manuels. Si on fait le parallèle avec la robotisation dans le secteur industriel, elle devrait être génératrice à la fois de productivité et de nouveaux métiers. Tout cela doit être bien préparé et expliqué, afin de donner du sens à la mission des collaborateurs. Notre DRH y travaille en étroite collaboration avec la Direction Générale et la DAF ».

Ne pas sous-estimer la conduite du changement

Séverine Stroppiana DSI dans le secteur de l’ameublement va plus loin : « il ne faut pas sous-estimer la conduite du changement. L’intégration de l’IA générative doit être initiée par le Codir, qui doit prioriser les besoins en fonction des bénéfices attendus – marketing et innovation, RH, juridique… , et clarifier les règles d’usage. L’accès aux bases de données est un sujet sensible. L’IT doit être un accélérateur pour améliorer la qualité des données, faciliter l’accès aux informations et permettre l’exploitation de l’IA. Or, trouver les bonnes compétences IT constitue déjà un obstacle. C’est devenu très complexe et cette difficulté est parfois sous-estimée ».

La gestion des talents est donc doublement concernée par l’IA générative, par le fait qu’elle en conditionne la mise en œuvre et qu’elle doit en tirer des bénéfices pour elle-même.

Cela implique l’engagement de l’entreprise au plus haut niveau, afin d’exploiter la connaissance interne dont l’IA se nourrit.

Depuis plus 20 ans, Décisionnel accompagne les entreprises dans la valorisation des données métiers pour optimiser les prises de décision.

Vous voulez en savoir plus ? Discutons-en.

— Franck Gryson

Remerciements

Hélène Ettahar, directrice MOA SIRH en charge de l’évolution professionnelle au Groupe La Poste
Sébastien Rebolle, responsable des formations chez Evaneo
Guillaume Chevallier, DRH de Clériance
Séverine Stroppiana, DSI dans le secteur de l’ameublement